CONSTRUCTION D’UN MAGASIN POUR LA BANQUE DE CEREALES DE KOSKACHE
Localisation : village de Koskache, région de Guéra, TCHAD
Quel besoin identifié localement?
Face à la spéculation du marché, les habitants du village de Koskache avaient besoin d’indépendance.
Les usuriers pouvaient exiger un remboursement de 500% sur un prêt de mil. Aussi, les paysans de la région devaient travailler dans les champs de ces mêmes usuriers pour le remboursement, négligeant alors leur propre champ nécessaire pourtant à leur survie.
De plus, les anciens greniers n’abritaient pas les récoltes de la pluie, des termites,ou du vol. De meilleures conditions de stockage étaient donc nécessaires.
Quelle solution portée par la population?
Afin d’augmenter leurs revenus, les villageois ont amélioré la gestion du stock et développé une culture du champ communautaire.
Se constituer en groupement a permis de demander un crédit pour lancer une banque de céréales dans le village. La banque a pu être ouverte à toutes les familles du village, unies derrière cette activité.
Cette action portée par les femmes témoigne de leur capacité à trouver des solutions pour l’avenir du village. Par l’indépendance et par l’activité génératrice de revenu, les femmes ont gagné respect et dignité dans le village.
La nouvelle responsable a mis en place une culture de contre-saison, la saison sèche, pendant laquelle sont cultivés choux, laitues, tomates, piments, haricots.
Et concrètement, qu’apporte la Fondation?
Le premier soutien de la Fondation Jean Paul II pour le Sahel sous forme de crédit leur a permis d’acheter 30 sacs de mil, gardés dans un grenier traditionnel en terre.
Le deuxième soutien a permis la construction d’un magasin en dur.
Témoignage :
« Nous avons pu acheter au début 30 sacs de mil, aujourd’hui nous en avons 125 en magasin. La population s’est organisée pour la construction des digues de rétention d’eau pour un meilleur entretien des champs et améliorer la vie de la population (personnes vulnérables, aide aux maitres communautaire) : les villageoises se sont émancipées de la relation de dépendance avec les usuriers. »
Finalement, c’est l’économie et l’alimentation de la famille qui sont améliorées.