RENFORCEMENT DES CAPACITES ORGANISATIONNELLES DE GESTION
Association Findima
Localisation : Haaba, Gayéri, Djora, Komonpouma, Bartiébougou, Pagou : six villages à l’Est du Burkina Faso, dans la province de Komandjari.
Quel besoin identifié localement?
Dans la province de Komandjari, en raison d’un manque d’organisation des producteurs de gomme arabique, ces derniers devaient soit vendre leur récolte auprès d’intermédiaires non professionnels qui achetaient à des prix trop faibles, soit se rendre eux-mêmes sur des marchés extérieurs pour proposer leurs produits.
La gomme arabique est un exsudat séché provenant des troncs et des branches de certaines variétés d’acacia. Or l’acacia était exploité par les bergers qui vivent en brousse afin de couper des pieux d’enclos, des jardins et des champs. Dans les régions fragiles économiquement, les techniques utilisées pour mieux se nourrir peuvent conduire à des dégradations de l’environnement, et la destruction des ressources naturelles. Ce cas en est un exemple.
Quelle solution durable portée par les populations?
Il était donc nécessaire de renforcer les capacités organisationnelles de planification et de gestion afin d’augmenter les revenus dans la vente de la gomme et de protéger les plantations.
Une formation a été dispensée en français, en mooré et en gulmacéma, afin d’être au plus proche des acteurs de terrain.
L’acquisition de compétences en commercialisation a permis de valoriser la qualité du produit, attirant des acheteurs prêts désormais à mettre le « juste » prix. Le prix de vente de la gomme a ainsi été multiplié par 3,5 entre 2010 et 2012. Il dépasse celui du coton.
« La gomme arabique est notre coton et notre or. »
Cette augmentation des revenus a permis aux hommes du groupement d’acheter de nouveaux outils ainsi que des équipements pour se déplacer plus facilement dans leur métier de commerçant. De plus, la formation a soudé les membres du groupement.
Aujourd’hui les membres du groupement savent que cet arbre est « une mine d’or ». Ils le protègent et ils sensibilisent à leur tour ceux qui ne le savent pas encore.
153 personnes étaient concernées par cette formation, dont 34 femmes.
Et concrètement, qu’apporte la Fondation?
La Fondation Jean Paul II pour le Sahel a permis de couvrir le salaire des formateurs, le matériel didactique et les repas servis aux femmes et hommes apprenants durant la formation.
Les formations ont porté sur les thèmes suivants :
– vie des associations : responsabilité des membres et dirigeants, élaboration d’un procès verbal
– planification et suivi évaluation
– comptabilité simplifiée
– négociation commerciale
Grâce au soutien de la Fondation, les producteurs ont pu transformer leur activité professionnelle, développer une filière commerciale et agricole, et assurer ainsi une autonomie financière à leurs foyers respectifs.
