Référence : 2014/GF/902-61/B0/E
Lieu : Pala diocèse de Pala
Région : Mayo-Kebbi
Pays : Tchad
Date de mise en œuvre 2016
Montant accordé : 7 388 699 FCFA soit 11 264 € en subvention financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Protocole : NO 1441 /2015/CTM/SP du 5 novembre 2015 de la Conférence Épiscopale Italienne.
Référence CEI : 888/2015
Responsable du projet : Coordinateur du Programme Éducation, M. Korawa Dongo inspecteur de l’enseignement primaire.
Contact du référent du projet : Belacd Pala BP 9 Pala Tchad
Contexte de l’action :
Dans plusieurs pays africains suite à l’instauration des programmes d’ajustement structurel(PAS) dans les années 80, l’État a ralenti son programme de construction d’écoles et a abandonné la scolarisation des enfants du peuple. Cela s’est traduit par un développement des écoles privées dans les zones urbaines et à un désert d’écoles en milieu urbain. Mais les populations rurales ont essayé de pallier au vide créé par l’abandon de l’éducation par l’État, par la création des écoles communautaires qui sont des écoles nées de la volonté des paysans de voir leurs enfants aller à l’école, apprendre à lire et à écrire et sortir de la tradition orale.
Les écoles communautaires sont des écoles construites par les parents d’élèves (parfois l’école est une paillotte, et les tables-bancs sont des briques ou des nattes…) les enseignants sont payés par les Associations des parents d’élèves (APE) et n’ont pas reçu de formation pédagogique. Au Tchad l’Église catholique a associé certaines écoles communautaires à l’enseignement catholique.
Ces écoles recrutent des diplômés sans emploi vivant dans la communauté et payé par les cotisations des parents d’élèves durant l’année scolaire seulement. Ces enseignants n’ont pas reçu de formation pour donner des cours aux élèves. Le projet vise à renforcer les compétences des enseignants des écoles communautaires.
Lieu : Mayo-Kebbi géographique dans le sud-est et sud-ouest du Tchad.
Comment le besoin a-t-il été identifié ?
Le besoin a été identifié par la direction de l’enseignement catholique du diocèse de Pala.
Problématique locale particulière à résoudre :
La zone du projet est caractérisée par une forte scolarisation des enfants en âge scolaire. Au Mayo-Kebbi les populations rurales ont compris la nécessité d’éduquer les enfants, elles créent des écoles communautaires avec des hangars sans équipement en tables bancs ni manuels scolaires, ce qui met les enfants dans une situation d’apprentissage très difficile. Les premières gouttes de pluie mettant fin à l’année scolaire. L’encadrement scolaire aussi est un problème : les enseignants formés manquent, et s’ils sont présents dans la localité, les Associations de parents d’élèves n’ont pas les moyens pour leur payer un salaire. Il y a deux fois plus de maîtres communautaires que de maîtres formés.
Le manque de formation pédagogique des maîtres communautaires couplé aux désastreuses conditions d’études des élèves, et de travail des maîtres a pour résultat de mauvais rendements et le découragement des élèves et parents d’élèves, ainsi qu’une très forte déperdition scolaire. Ce projet vise à former 28 maîtres communautaires.
Bénéficiaires
Les 28 maîtres communautaires
Les élèves
L’inspection diocésaine
Résultats attendus et Réalisation des activités
– Les maitres communautaires sont formés et leur prestation donne satisfaction
– La formation s’est déroulée de mi-juillet au 15 août 2016 : 25 jours de formation le matin et le soir, soit au total 212h de formation selon les responsables du programme éducation MM. Ndouban Alyo conseiller pédagogique et Korowa Dongo inspecteur. Les maitres communautaires ont pour principale activité l’agriculture, et sont payés par la communauté parentale. Ils sont recrutés avec le diplôme du BEPC (brevet élémentaire du premier cycle) sans une formation à la pédagogie.
– Nous avons rencontré Mme Kirdé Rosalie de l’école catholique associée Effata de Ndjoumane
qui tient les élèves du pré-CP, la maternelle et M. Djonrongue Lalah Jonathan qui tient la classe du CMI. La formation leur a permis de mieux respecter le nombre d’heures affectées aux disciplines, et de combler les lacunes dans la préparation des fiches pédagogiques. Pour M. Djonrongue, l’homme s’il est formé une seule fois, ses connaissances sont insuffisantes parce qu’il y a toujours des innovations pour mieux transmettre les connaissances du maître à l’élève.