Historique
L’appel d’un homme visionnaire : le 10 mai 1980
En 1980, alors que les pays du Sahel enduraient la sécheresse après plusieurs années sans pluie, alors que la désertification progressait et que toujours davantage de terres devenaient infertiles, une voix s’est élevée, pour éveiller la conscience de la communauté internationale face à ce phénomène source d’instabilité et de pauvreté. Les populations ne pouvant plus se nourrir, devaient se déplacer vers de nouvelles terres, appauvries par le manque de ressources.
Cette voix, c’était celle du Pape Jean-Paul II.
Le 10 Mai 1980, foulant pour la première fois le sol sahélien, ému par la crise écologique qu’il découvrait, Jean Paul II lança l’appel de Ouagadougou. C’était un cri d’alarme, un appel au secours qui résonne encore aujourd’hui.
Jean-Paul II souhaitait rendre leur dignité à ces hommes et femmes, il en appelait à la responsabilité de tous, au-delà de la région sahélienne.
Le Pape lançait cet appel vibrant :
C’est pourquoi, de ce lieu, je lance un appel solennel au monde entier. Je me fais d’ici la voix de ceux qui n’ont pas de voix, la voix des innocents, qui sont morts parce que l’eau et le pain leur manquaient ; la voix des pères et des mères qui ont vu leurs enfants mourir sans comprendre, ou qui verront toujours dans leurs enfants les séquelles de la faim qu’ils ont endurée ; la voix des générations à venir, qui ne doivent plus vivre avec cette menace terrible pesant sur leur vie. Je lance un appel à tous.
Ecoutez l’appel du 10 mai 1980 du Pape jean Paul II
Quelques mois après, en novembre 1980, le Pape lançait le même appel en Allemagne. Sa voix déclencha une immense vague de solidarité et de dons, première pierre tangible de ce qui allait devenir la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel.
Une réalisation concrète : la Fondation
5 Novembre 1981 :« Je désire qu’une réalisation concrète soit effectuée dans les régions du Sahel… et qu’elle demeure le signe efficace de mon amour pour mes frères africains les plus éprouvés, » déclare Jean Paul II.
Malgré les multiples initiatives des gouvernements et de la communauté internationale, la situation persistait. Il était donc important de donner une forme permanente et efficace aux secours destinés aux populations dans un esprit de charité et de coopération avec tous les organismes engagés dans des programmes d’assistance.
22 Février 1984 :
La Fondation voit le jour, sa naissance est officialisée par Jean-Paul II : « Avec une profonde satisfaction, j’ai appris que l’appel que j’ai lancé le 10 mai 1980, à Ouagadougou, en faveur des populations du Sahel, durement touchées par la désertification et la sécheresse a eu une ample résonance internationale. »
De nombreux fidèles, spécialement en Allemagne, animés de sincères sentiments de solidarité universelle, ont offert généreusement leur contribution.
6 Mars 1984 :
La Fondation Jean Paul II pour le Sahel est officiellement constituée. Sa gestion est entièrement confiée aux Evêques du Sahel : une première dans un monde qui oppose si souvent Nord et Sud. Ce sont les bénéficiaires eux-mêmes qui gèrent le budget alloué et déterminent son mode d’utilisation.
2014 :
Déjà trente ans de réalisations concrètes à travers la région par et pour les Sahéliens. Les projets prennent vie, les porteurs de projet témoignent.
« En 2006, j’envisageais de quitter la région », témoigne Dapla. Avec le soutien de la Fondation Jean Paul II pour le Sahel, il récolte aujourd’hui « plus de 3 000 kg de maïs/ha, soit deux fois plus que les meilleures terres des environs », et cela grâce à une technique respectueuse de l’environnement qu’il appelle lui-même les « pierres précieuses ». Des pierres, des pioches, des pelles, un niveau pour le calcul de l’écoulement et de la main d’oeuvre suffisent à relever ce défi, et à faire de l’agriculture autrement, durablement.
L’action de la Fondation se poursuit grâce aux porteurs de projet et grâce à vous. Merci.
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