La Fondation Jean Paul II pour le Sahel intervient sur deux types de projets :
Les projets de formation et les projets de réalisation.
Les projets de formation qui requièrent d’importants équipements pédagogiques, des achats de matériels techniques ou des constructions, sont rangés dans la catégorie réalisation.
Les projets de formation sont prioritaires comme le précise l’article 3 des statuts :
« La Fondation Jean Paul II a pour but de favoriser la formation de personnes qui se mettent au service de leur pays et de leurs frères, sans aucune discrimination, dans un esprit de promotion humaine intégrale et solidaire pour lutter contre la désertification et ses causes et pour soutenir les victimes de la sècheresse dans les pays du Sahel. »
Nous vous présentons par ordre de priorité les domaines d’intervention de la Fondation :
Environnement, écologie
Formation : Etude des sols, foresterie, études d’aménagement des terroirs, …
Réalisation : Reboisement, pépinière, digues anti érosives, digues anti sel, conservation des eaux et des sols(CES), agroforesterie (AGF), …
Hydraulique, moyens d’exhaure
Formation : Hydraulique, irrigation, maîtrise et gestion des points d’eau, …
Réalisation : Puits, forages, petites retenues d’eau, ouvrages d’irrigation, système goutte à goutte, vulgarisations techniques,…
Agriculture, maraîchage exemples d’intervention
Formation : Agronomie, protection des végétaux,…
Réalisation : Exploitation agricole, maraîchage, compostage, équipements agricoles, intrants, horticulture …
Energie renouvelable et de substitution
Formation : Energie renouvelable, biogaz, étude en énergie solaire et éolienne…
Réalisation : Equipements solaires, biomasse, équipement du foyer amélioré,…
Animation des communautés
Formation : Sciences sociales, doctrine sociale de l’Eglise, formation d’animateurs et agents d’encadrement, alphabétisation, voyage d’étude, animation pour le développement, …
Réalisation : Projets d’autopromotion communautaires,équipements en matériel didactique, local de formation, salles d’alphabétisation…
Autopromotion des femmes et des jeunes
Formation : Gestion des projets, économie familiale,développement.
Réalisation : Activités génératrices de revenus (AGR), banques de céréales,moulins, transformation des fruits et légumes, petits crédits…
Contribution à l’auto-prise en charge du Centre de formation féminine Marie Moreau de Solenzo
C’est la Congrégation d’origine française, de la région du Maine et Loire, des sœurs de la Providence de la Pommeraye qui a une communauté locale à Solenzo depuis 1983 qui a présenté ce projet 2010/GR/109-66/A2+E+C0/E) pour leur centre de Solenzo, chef-lieu de la province des Banwa, située dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. (suite…)
Aménagement et forage au CSPS Jean Paul II de Banfora
Titre du projet : Aménagement de la cour et réalisation d’un forage au CSPS Jean Paul II au secteur 5 de Banfora.
Référence du projet : 2012/GR/111-39/A0+C0/E
Montant du financement 9 221 693 FCFA soit 14 058,38 € en subvention
Lieu : secteur 5 de Banfora dans la banlieue de cette ville sucrière du Burkina.
Région : Cascades
Pays : Burkina Faso (suite…)
Équipement de transformation des produits locaux pour l’association des femmes chrétiennes de Bama
Référence : 2014/PR/101-71 B1/E
Lieu : Bama diocèse de Bobo Dioulasso
Région : Hauts Bassins
Pays : Burkina Faso
Date de mise en œuvre 2016
Montant accordé : 2 746 491 FCFA soit 4 187 € en subvention financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Protocole NO 1419 /2015/CTM/SP du 5 novembre 2015 de la Conférence épiscopale italienne
Référence CEI : 854/2015
Responsable du projet : Abbé Arsène Palm. (suite…)
Formation en sociologie du développement à l’UCAO/UUB de la sœur Thérèse Millogo
C’est un projet du CP2012 des Petites Sœurs de la Sainte Enfance de Bobo Dioulasso
Montant accordé : 2 050 000 FCFA soit 3 125,20 € en subvention financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Responsable du projet : Sœur Victoire Dabiré, (suite…)
L’autonomie des femmes rurales de Koro au Mali passe par l’acquisition de revenus
Les femmes dans les pays du Sahel font partie des couches vulnérables parce qu’elles n’ont pas accès aux moyens de production : les ressources naturelles et à l’école. Cet état de fait crée la dépendance vis-à-vis de l’époux qui seul doit subvenir aux besoins de la famille. La mère n’ayant pas de revenus a moins de droit au sein de la famille et cela fragilise les petites filles qui sont confinées dans un rôle traditionnel et soustraites de l’école, mariées précocement. Les activités génératrices de revenus si elles sont bien menées permettent aux femmes d’apprendre un métier d’avoir de petits revenus qui sont injectés dans la famille et leur permettent d’acquérir du poids, de la considération et d’exercer pleinement leur rôle de mère et d’épouse qui accompagne son conjoint par sa réflexion et son travail. C’est dans cette optique que l’Association Merebera s’est inscrite avec son centre Eben Ezer qui fait de la formation et soutient les groupes de femmes formées avec ce projet.
2014/PR/505-73/B1/A Activités génératrices de revenus des femmes du centre Eben Ezer de Koro
C’est un projet de 2014 présenté par l’Association Merebara à travers son centre Eben Ezer
Montant accordé : 4 804 885 FCFA soit 7 325 € en subvention.
Protocole : NO 1436 /2015/CTM/SP du 5 novembre 2015 de la Conférence Épiscopale Italienne.
Référence CEI : 877/2015
Responsable du projet : Mme Elisabeth Sagara présidente de l’association Merebara
Situation du projet
Le centre Eben Ezer de Koro est un centre artisanal féminin créé en 2009. Koro est à 175 Km de Mopti et le cercle de Koro fait frontière avec la province du Yatenga au Burkina Faso.
Problématique locale particulière à résoudre :
La population vit de l’agriculture et de l’élevage qui sont affectés par la mauvaise pluviométrie. C’est une population dont la pauvreté endémique est aggravée par la crise sécuritaire du nord Sahel. Le Centre Eben Ezer a formé depuis 2012 grâce à l’appui de la Fondation Jean Paul II pour le Sahel, des jeunes filles et femmes aux techniques de tissage, teinture, transformtion des produits locaux. Mais ces femmes manquent de moyens financiers et matériels pour pratiquer des activités génératrices de revenus en valorisant leurs connaissances.
Bénéficiaires
15 femmes formées
Résultats attendus et Réalisation des activités
- Des métiers à laine, équipement de teinture (bassines, pièces de bazin…)
- 3 groupes de femmes sont équipés en matériel de tissage, lainage, teinture et transformation des produits locaux : Elles sont déjà formées et le produit de ses activités est vendu sur place
Équipements acquis : un moulin,
Le moulin offre ses prestations aux femmes du quartier pour moudre les grains pour la famille et pour les AGR
Décortiqueuse (2) et appareil de grillage
Machine à plastifier, un réfrigérateur …
- Produire et commercialiser des articles de tissage, lainage et teinture par le groupe I
Les femmes du groupe I travaillent ensemble par équipe pour faire la teinture, le tissage mais chacune vend seule ses articles et ramène l’argent pour la caisse
- Transformer des produits locaux à base de mil, arachide, fonio, sésame et les commercialiser par les groupe II et III
Les deux derniers groupes aussi travaillent ensemble pour faire la transformation des produits locaux, certaines femmes vendent seules mais il y a aussi des points de vente et un kiosque pour les produits frais : déguè, yaourts et autres gâteaux, pâte d’arachide.
Les groupes fixent un prix de vente pour les produits
- Appui conseil des groupes de femmes par l’Association Merebara.
Écarts entre résultats attendus et résultats atteints
Le projet est entièrement réalisé
Production des rapports
Les rapports: narratif et financier été produits.
Observation
Le projet a été bien réalisé. Les femmes du Centre Eben Ezer ont des concurrents sur Koro, mais elles ont un avantage qui est la qualité de leur produit. Les clients disent qu’ils vendent des produits naturels de meilleure qualité
Renforcement des capacités institutionnelles du centre médical diocésain Notre Dame de la Miséricorde de Bam
La santé est un des besoins les plus négligés par les populations pauvres. Dans un pays comme le Burkina Faso, la couverture sanitaire est très faible, L’Église catholique a très tôt essayé d’apporter sa contribution pour soulager les populations. C’est ainsi que depuis 1937 un dispensaire a été ouvert aux bords du lac Bam dans le village du même nom. Il est devenu un centre médical avec antenne chirurgical (CMA) qui bénéficie du présent projet.
2017/GR/105-55/D/E Renforcement des capacités institutionnelles du centre médical diocésain Notre Dame de la Miséricorde de Bam
C’est un projet de 2017 présenté par OCADES diocésaine de Ouahigouya visité le 17/12/2018 par M Henri Prosper KY responsable du suivi des projets et de l’action promotionnelle de la Fondation Jean Paul II pour le Sahel.
Montant accordé : 262 432 685CFA soit 400 148 € en subvention financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Protocole : NO /2018/CTM/SP du de la Conférence Épiscopale Italienne.
Référence CEI : 879/2017
Responsable du projet : Abbé Jean Pierre Sakoury responsable du CMA de Bam
Problématique locale particulière à résoudre :
En 1937, un dispensaire a été créé sur les bords du lac Bam offrant des soins de santé primaire à la population. En 1965, une unité de soins ophtalmologiques a été ajouté au centre qui avait la palette de soins d’un CSPS (Centre de santé et de promotion sociale)., avec une maternité, un CREN (Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle. Puis petit à petit se sont ajoutés les différentes composantes comme le dépôt pharmaceutique, la maternité, le laboratoire d’analyses médicales qui en fait un Centre médical avec antenne chirurgical . De plus le CMA propose des soins d’Odonto stomatologie, des consultations en pédiatrie, des examens en imagerie médicales radiographie et échographie, et naturellement une offre de soins en médecine générale avec un service d’hospitalisation. Il offre une prise en charge aux personnes vivant avec le VIH qui est très souvent associé à la tuberculose. C’est un centre qui a une couverture qui s’étend sur trois provinces (Bam, Oubritenga, Sanmatenga). Le projet vise à renforcer ses capacités de prise en charge des malades en soignant tout en préservant la santé du personnel et de la populattion en évitant de propager la maladie par la construction de salles d’observation et d’isolement, d’une morgue et d’une buanderie. Accroître l’offre de soins par la création d’une pharmacie, et l’achat d’équipements médico-techniques. Installer des équipements solaires
Bénéficiaires
Populations de Bam Oubritenga et Sanamentenga
Résultats attendus et Réalisation des activités
- Travaux en cours de la pharmacie
- Des salles d’observation et d’isolement en travaux
- Équipement d’ORL
- Les ouvertures (portes et fenêtres) des bâtiments)
- Écarts entre résultats attendus et résultats atteints
Les travaux sont en cours, ceux de la buanderie et de la morgue n’ont pas encore démarré. Les équipements et consommables du laboratoire de biochimie sont commandés mais pas encore livré, l’équipement en odontologie est partiellement livré
-
Production des rapports
Les rapports: narratif et financier n’ont pas été produits parce que les travaux ne sont pas achevés
Observation
- Le projet est en cours de réalisation et tout semble en ordre. Mais la clôture du CMA devait être pris en compte car c’est un ouvrage médical qui protége, la population et l’environnement car le CMA est situé au bord du Lac Bam.
Lutter contre l’addiction par la pisciculture
Il existe beaucoup de détresse et de souffrances dues au phénomène de l’addiction dans les familles sahéliennes. Mais elles sont de celles dont on ne parle pas, qu’on ne nomme pas. Les mères pleurent en cachette sur le sort du fils qui se drogue, fume trop, ou est alcoolique. Ces personnes en situation d’addiction sont considérées comme des enfants perdus, les familles se battant comme elles peuvent jusqu’à ne plus pouvoir. L’État est ici comme souvent absent, ne propose rien pour répondre à cette pathologie qu’est l’addiction. Nous vous invitons à aller à Gouyalé dans le Sourou visiter le centre diocésain de sensibilisation et de réhabilitation des jeunes en situation d’addiction.
2016/GR/112-49/C0/E Appui à la production piscicole pour les pensionnaires du centre pour personnes en situation d’addiction à l’alcool, au tabac et à la drogue
C’est un projet de 2016 présenté par le diocèse de Dédougou, visité le 01/02 /2019 par M Henri Prosper KY responsable du suivi des projets et de l’action promotionnelle de la Fondation Jean Paul II pour le Sahel, accompagné de M. Kahoun Vincent et Maximin Somda du, Secrétaire Exécutif diocésain de l’OCADES Dédougou.
Montant accordé : 85 278 346 149 FCFA soit 130 006 € en subvention.
Protocole : NO /2017/CTM/SP du de la Conférence Épiscopale Italienne.
Référence CEI : 387/2017
Responsable du projet : Abbé Jacques. Y. Zerbo
Situation du projet
Le village de Gouyalé est à 15km à l’ouest de Kiembara chef-lieu de département de la province du Sourou, dans la région de la Boucle du Mouhoun. C’est un petit village de moins de 5000 habitants assez éloigné des centres urbains, difficile d’accès.
Problématique locale particulière à résoudre :
Le projet à proprement dit ne cherche pas à résoudre une problématique locale. La question de l’addiction n’est pas une spécificité régionale. Car elle est « une dépendance, ou une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s’y soustraire. » La lutte contre l’addiction et les soins à apporter aux personnes en situation d’addiction n’est pas prise en compte par les gouvernements des pays sahéliens, l’ouverture du centre de Gouyalé doit être la première expérience au Sahel. De ce fait les pensionnaires du centre viennent de tout le pays et des pays voisins. Il a déjà accueilli un sénégalais et deux maliens. Lors de notre passage il y avait six garçons et une fille venant de Ouagadougou au nombre de 3, de Bobo-Dioulasso 1, de Kera 1, de Bangassogo 1, de Dolgou 1
Dans le processus de sévrage les personnes sont retirés de leur milieu et placés en campagne, le centre est au bord du barrage, et dans un village reculé il y a peu d’occasions de tentation sauf pour la biere de mil locale et le tabac. Dans un environnement calme par le travail et la vie en groupe et aidés par l’accompagnement spirituel de l’Abbé Jacques Zerbo, les pensionnaoires essaient de reprendre pied de se faire confiance et de lutter pour abandonner leur dépendance. Les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou une activité, avec des conséquences délétères
Le projet vise à récupérer les personnes en situation d’addiction au tabac à l’alcool et à la drogue Il doit permettre de réduire le nombre de maladies et de décès liées à la consommation du tabac de l’alcool et de la drogue.
Il devra réaliser :
Des infrastructures de production piscicole
Une digue
6 bassins
Un bassin de lagunage
Un système d’adduction d’eau
Forage
Pompe solaire
Plaques solaires
Batteries et autres équipements solaires
Bénéficiaires
Depuis 4 ans que le centre existe, il a accueilli 54 personnes dont deux maliens de Bamako et Ségou, un sénégalais qui a repris ses études à Abidjan. Un agent des Eaux et Forêts y a séjourné et a repris son travail au Burkina, un des maliens travaille avec les chinois. Il faut une sobriété de 5 ans au moins pour que l’on puisse dire que la personne a abandonné et a vaincu son addiction
Écarts entre résultats attendus et résultats atteints
La question de l’eau est toujours la plus grande préoccupation parce qu’après deux tentatives il n’y a pas de forage à haut débit. On ne peut pas élever des poissons sans eau, c’est la ressource première, le milieu de vie des poissons. La question de l’oxygénation de l’eau est aussi un problème vu le faible débit de l’eau qui rentre dans les bassins. Un canal d’évacuation des eaux de pluies pour protéger les bassins.
La stabilisation des fonds des bassins avec de l’argile nécessaire pour la nidation des poissons pour que l’eau ne s’infiltre pas trop vite.
Un système de protection contre les caïmans qui sortent du barrage
Observation
Le projet est réalisé mais de nombreuses difficultés subsistent concernant l’étanchéité des bassins qui n’a pas pu être résolue, de même que la sécurité des bassins qui n’a pas été envisagée avec les eaux de ruissellement qui coulent vers le barrage. Autre difficulté c’est la présence des caïmans dans le barrage qui viennent manger les poissons